S'ouvre par deux entrées. Le H1 se trouve dans un éboulis au pied des barres rocheuses de "Sur Truex" et le H3, dans le lapiaz en contrebas du H1.

H1

Un petit orifice entre des blocs donne directement sur un puits de 25m de profondeur; à -10m, on croise une petite corniche, puis il s'évase jusqu'à un palier incliné et encombré d'éboulis. Par un nouveau et vaste puits de 41m de profondeur, on atteint alors une petite salle prolongée par un méandre amont-aval, haut et étroit. A l'amont, il est très sinueux et peut se suivre sur environ 40m avant un rétrécissement important des parois, mais il est encore visible sur plusieurs mètres. A l'aval, le méandre est plus rectiligne mais il est aussi beaucoup plus étroit; à une dizaine de mètres de la salle, une étroiture très sélective donne sur un vaste puits de 40m au fond recouvert de gros blocs; là, il n'y a aucune suite, car le méandre qui se détache est impénétrable. En revenant au sommet de ce puits, le méandre se poursuit tout droit et après plusieurs passages très étroits, on rejoint alors le H3.

H3

Orifice d'une section de 5 x 2m donnant sur un ressaut de 7m qui est directement suivi par un puits de 26m de profondeur. Au bas de ce dernier, un palier incliné et encombré d'éboulis mène au puits suivant (10m) qui est surmonté d'une grosse cheminée souvent arrosée. Par un dernier puits de 7m de profondeur, on débouche alors dans une salle allongée où l'on peut apercevoir deux départs :

Le premier, situé à droite juste après le dernier puits, est un haut méandre très étroit qui ne peut s'emprunter que dans la partie sommitale. Après quelques contorsions difficiles, une étroiture sévère débouche au sommet d'une série de puits ("Puits SCVJ"), tandis qu'en face le méandre continue encore sur quelques mètres. En descendant les puits, un première verticale de 4m est suivie par un P27 plus vaste, puis après un palier, un dernière verticale de 15m donne sur un méandre amont-aval parcouru par un petit ruisseau. On est ici au point bas du réseau, mais le passage est impénétrable, aussi bien du côté amont que du côté aval.

Le deuxième départ, quant à lui, s'atteint par une courte escalade au fond de la salle allongée. Un méandre étroit fait suite et après une vingtaine de mètres, on débouche sur un puits de 15m de profondeur, suivi d'un autre de 25m ("Puits SCUCL"). Au fond, un étroit passage sous quelques blocs permet de suivre un autre petit méandre se terminant par un passage impénétrable. En revenant au sommet des deux puits précédents, le méandre se poursuit en direction du nord pour jonctionner avec le gouffre H1.

S'ouvre et se développe dans les calcaires du Malm, mais les puits butent ensuite sur les couches marneuses et imperméables du Lias.

Dans le H1, il n'y a que quelques suitements. Dans le H3, quelques arrivées d'eau alimentent le ruisseau temporaire au bas des "Puits SCVJ". Cette circulation est très probablement l'amont du ruisseau que l'on retrouve dans la "Galerie des Troglobies" de la Glacière "13".

Les gouffres sont découverts et explorés par le GSL : le H3 en 1966, puis le H1 en 1970, mais ils forment alors deux cavités séparées. En 1979, lors de la révision topographique, l'amont du H3 est découvert par le GSL, toutefois l'exploration est remise à plus tard. En 1981, l'amont du H1 est exploré sur 40m par le GSL, puis en 1984 c'est finalement une équipe belge du SCUCL qui explore les puits du H3 (cherchant une activité sur le lapiaz, ils ont eu la gentillesse de nous contacter). En 1986, un membre du SCVJ à la surprise de découvrir un nouveau réseau dans le H3 (Puits SCVJ), réseau qui ne sera exploré qu'en 1990 par le GSL. En 1991, le GSL termine alors l'exploration en effectuant la jonction entre les deux cavités.

La traversée entre les deux gouffres ne doit être entreprise qu'après une reconnaissance du méandre de jonction, car ce dernier est vraiment très difficile (une seule personne a réussit à franchir les étrotures).