La commune d'Ormont-Dessus est une des communes "orientale" des Préalpes vaudoises, car la limite à l'est fait frontière avec le canton de Berne. Schématiquement, c'est une longue vallée où s'écoule la rivière de la Grande Eau et où s'étire la route du "Col du Pillon"; de chaque côté, des massifs montagneux bien différents "enserre" cette vallée.

Au nord, cette une chaîne assez éffilée qui se développe à une altitude moyenne de 2000m et est surmontée par plusieurs sommets; d'ouest en est, on : le Pic Chaussy (2351m), Chatillon (2478m), Le Tarent (2548m), La Para (2540m), la Cape au Moine (2351m) et la Palette d'Isenau (2170m). Au pied de ces sommets, des pentes raides dont une bonne partie font office de pâturage descendent jusqu'au fond de la vallée; en hiver, comme il n'y a pratiquement pas de forêt, les avalanches peuvent être redoutables.

Au sud, ce n'est plus une chaîne, mais un véritable "massif" montagneux dont le sommet principal est celui des "Diablerets" (3209m); c'est le plus haut sommet du canton de Vaud et sa masse est tellement imposante qu'il a non seulement donné son nom au village bâti à son pied, mais aussi à toute la contrée. Entre son point culminant et ceux des autres sommets comme Le Culan (2788m), Tête Ronde (3037m) et la Becca d'Audon (3122m), nommée Oldenhorn en allemand, plusieurs glaciers alimentent des ruisseaux dont un n'est autre que la Grande Eau qui s'écoule dans le cirque de "Creux de Champ" dominé par plus de 1000m de falaises.

Plus d'une centaine de cavités ont été inventoriées, principalement sur les zones de la Marchande et de Pierredar; on trouve quand même quelques cavités sur l'ensemble du territoire de la commune dont la plus haute cavité du canton de Vaud : le Puits C2 du Culan (2685m); ce n'est toutefois qu'un tout petit puits.

Cavité dans le gypse découverte par le GSL en 1960 et revue par le même club en 1985. S'ouvre par un entonnoir aux parois escarpées donnant sur une belle galerie pentue qui est recouverte d'un névé en début de saison. Au bas de cette pente, on rejoint un ruisseau qui s'écoule dans une galerie ébouleuse, caractéristique des cavités se développant dans le gypse; le terminus est une trémie au bas de laquelle le ruisseau disparaît dans une fissure impénétrable.

En 1986, un piège sel-bière déposé par deux membres GSL/SCC a été analysé en 1987 par M. C.Besuchet du Musée d'Histoire Naturelle de Genève; il contenait un pseudoscorpion troglobie d'une espèce très rare.