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ZONE DU GRAND COR


Les premières incursions spéléologiques sont été effectuées en octobre 1988 par Bruno Ducluzaux; quelques cavités sont inventoriées, mais les efforts se portent rapidement sur le DM7 ou Gouffre du Grand Cor. Dans un premier temps, des petites équipes explorent le gouffre jusqu'à -293m, puis quelques sorties des permettent de lever la topo et d'effectuer des désobstructions au terminus. En août 1989, une simple visite permet de trouver la suite dans un méandre qui avait été négligé et l'exploration se poursuit alors au mois de septembre lors d'un camp de 15 jours, puis en octobre; la cote de -584m (développement 3096m) est atteinte. De 1990 à 1993, plusieurs sorties permettent d'explorer encore quelques annexes, mais le fond n'est pas dépassé. Les travaux de cette période ont été menés par les clubs suivants : Spéléo Club des Oreillards, Spéléo Groupe Forez, SC-Seine, CAF Alberville et GS Vulcains.




En 1994, un membre du GSL participe à une sortie avec Bruno Ducluzaux et tombe sous le charme ... non pas de Bruno, mais de la région ! Un premier camp interclubs est va donc être organisé. D'autres suivront et il y aura aussi de nonbreuses sorties en week-end. Dans les lignes qui suivent voici la liste des camps :

Camp 1994 ( GSL, Vulcains, SCVJ, Troglolog )

Dans le Gouffre du Grand Cor (DM7), quelques sorties dont une pointe au fond n'apportent presque rien, mais en surface la jonction des différentes entrées du Gouffre de la Grand Vire (DM6a/DM6g), puis la jonction avec le Gouffre du Grand Cor donne 300m de développement supplémentaire et une nouvelle profondeur de -588m (4550m de développement). En surface encore, plusieurs cavités déjà connues sont topographieés et une dizaine d'autres sont découvertes.


Camp 1995 ( GSL, Vulcains, SCVJ, GSR, SCPF )

Le point fort de cette édition est la réalisation d'un traçage. Le colorant est injecté à -100m dans le Gouffre du Grand Cor et après 23 heures les premières traces sont détectées aux sources de la Sarvaz, 2200m plus bas à côté de la Grotte du Poteu. A la suite de ce traçage, plusieurs descentes dans le gouffre ont eu pour but d'échantilloner des eaux et de faire des relevés géologiques. Côté explorations, un nouveau méandre de 123m de développement (Méandre de l'Eclopée) est découvert à -80m dans le Gouffre du Grand Cor, tandis qu'en surface quelques cavités sont topographiées.


Camp 1996 ( GSL, Vulcains, SCVJ, SCPF, SC-Rouen )

Deux courageux explorateurs prolongent le méandre aval du Gouffre de la Grand Vire sur une centaine de mètres; depuis la suite attend d'autres vaillants spéléos ! Pour le reste, plusieurs cavités sont explorées ou topographiées et quelques désobstructions sont entreprises, mais il n'y a pas de découvertes notables.


Camp 1997 ( GSL, Vulcains, SC-Rouen, MUCC-Moscou, ICC-Irkoutsk )

Dans le Gouffre du Grand Cor, le bivouac du fond est démonté et les puits jusqu'à la base du P130 sont déséquipés (bonjour les kits !); parallèlement, quelques dizaines de mètres de galeries fort basses et humides sont explorées dans les amonts vers -300m. En surface, quelques cavités sont explorées, mais les efforts sont surtout portés sur le DM2; de nombreux minages font passer la profondeur à -110m (370m de développement).


Camp 1998 ( GSL, Vulcains, GSR, MUCC-Moscou )

Pour la première fois tout le matériel est acheminé par un héliportage, ceci grâce à la générosité de la famille Demierre. Dans le Gouffre du Grand Cor, une visite est effectuée jusqu'à la base du P130 avec pour but ultime la photographie de ce dernier; le résultat restera bien en deçà des espérances ! Une deuxième équipe effectue 100 mètres de première dans des galeries annexes à -300m. En surface, la première facile n'est pas au rendez-vous et le camp est marqué sous le signe de la désobstruction.




Lors des saisons d'été 1999 et 2000, peu d'activités se sont déroulées sur le massif. Quelques compléments topographiques ont été effectués, mais aucune nouvelle cavité n'a été découverte.

Equipe suisso-russe lors du camp 1998



Toutes les photos et illustrations ©GSL et leur(s) auteur(s) respectif(s)