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EXPLORATIONS DANS DOUBS - MOUTHE


GOUFFRE DES MAUVES


Grotte des Mauves no.2


Historique

L'orifice de la grotte est probablement connu depuis longtemps par les bûcherons. La première exploration connue est effectuée le 3 janvier 1959 par le GSL qui lève une topographie déjà bien détaillée avec, dans le petit réseau de la boue, une annotation "Travaux de désobstruction" qui ne précise pas si c'est eux qui ont commencer le travail ou une équipe antérieure.

En 1980, le GS-Alsace effectue une première révision (aucune coupe n'est relevée), puis en 1996, la grotte est re-topographiée en détail par le GSL. En 2006, ce dernier effectue encore une révision des coordonnées avec un GPS.



Description

Développement  :  195m

Dénivellation  :  -25m

Orifice d'environ 2 x 4 mètres de section qui en 1996 était encore entouré en partie par une vieille barrière en fil de fer, mais qui aujourd'hui a disparue. Cet orifice donne sur puits de 12m de profondeur qui se rétrécit avant de déboucher sur le côté d'une vaste galerie.

A la base du puits, sur la gauche, un couloir de quelques mètres se prolonge par une fissure remontante, tandis que sur la droite une pente terreuse est suivie de gros blocs formant un ressaut qui permet d'accéder à une galerie qui se dirige plein sud et qui a des dimensions peu courantes pour la région, soit environ 5 mètres de large sur 6 mètres de haut. Le sol de cette grosse galerie, baptisée "Salle du Grand Chaos" par le GSL en 1959, est entièrement recouvert par de grands blocs où des vides à différents endroits permettent de gagner quelques mètres en profondeur. Le long du parcours, on croise deux ou trois petites cheminées se greffant de part et d'autre de la galerie, ainsi qu'une niche sur la droite au sommet de laquelle se détache un court boyau. A une trentaine de mètres de la base du puits, cette "Salle du Grand Chaos" se termine par deux passages. Droit devant, au sommet des blocs, une fissure très étroite se détache sur quelques mètres, tandis que sur la droite, un passage descendant entre les blocs permet de gagner une galerie basse dont le sol est lui aussi encombré de blocs. Cet annexe se termine par un boyau boueux de quelques mètres.

En revenant à la base du puits d'entrée, on aura remarqué un passage bas juste en face : c'est un vide laissé par des gros blocs effondrés au pied de la paroi qui permet de gagner une autre galerie qui se prolonge vers le nord, dans l'axe de la "Salle du Grand Chaos". Mesurant 3 à 5 mètres de large, pour une hauteur moyenne de 2- 3 mètres , cette galerie baptisée "Salle de la Cascatelle" en 1959 se termine une vingtaine de mètres plus loin par deux courts boyaux parallèles, ainsi que par un petit bassin surmonté d'une cheminée sur le côté gauche et une diaclase d'environ dix mètres de haut se greffant cette fois sur le côté droite.

Peu avant ce terminus, un boyau de quelques mètres se détache sur la droite juste à côté d'une arrivée d'eau où l'on entend le bruit d'une toute petite cascade (d'où le nom de cette partie) formant un écoulement qui traverse ensuite la galerie pour s'enfiler dans un méandre qui se détache juste en face, dans la paroi gauche de la galerie. Au départ, le méandre se dédouble et peu après on arrive à un petit ressaut où une diaclase se détache sur la droite; longue de 6- 7 mètres elle se termine par une fissure transversale. En continuant dans le méandre, une deuxième diaclase se détache sur la droite, parallèlement et pratiquement identique à la première, puis le méandre se transforme en une galerie basse qui débouche rapidement dans une salle plus ou moins circulaire d'environ trois mètres de diamètre. Le sol est terreux et sur le côté gauche, une fissure descendante très étroite a été désobstruée ; derrière, une dernière petite salle boueuse se termine par un puits de un mètre suivi d'un boyau complètement colmaté.



Hydrogéologie

Arrivée d'eau dans la "Salle de la Cascatelle" formant un écoulement qui emprunte ensuite le méandre avant de disparaître au fond de la petite salle boueuse, point bas de la cavité. Ce ruisselet est peut-être le même que celui qui disparaît dans une fissure dans la Baume de la Cage aux Mauves.



Matériel

Corde de 15-20m pour le puits d'entrée.



Bibliographie

Audétat M. (1959) : Archives personnelles

Brischoux D., Brouillard J-F. et Verry Ph. (1981) : Les gouffres de la région de Mouthe. - Sous Terre no.21 1980-1981, GS Alsace : 10-12

Dutruit J. (1997) : Exploration et topographie dans le Risoux français. - Le Trou no.61 : 35-50

GIPEK (2004) : Inventaire spéléologique du Doubs, Tome 4, Partie sud-est : 275



Photographies




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