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Grotte des Chaillets ( juin 2017 )

30.06.17

09:03:00,
Catégories: Activités spéléo, Visites, France

Grotte des Chaillets ( juin 2017 )

Participants : Pierre, Alicia, Jean-Noël, Corinne, Eric, Nicoleta

Pour cette sortie aux Chaillets (cavité du Doubs qui développe plus de 9 km), nous nous sommes donnés rendez-vous directement au parking de la grotte vu qu’une partie du groupe venait de la Suisse et une de France. Après les préparations nécessaires, nous partons vers l’entrée de la grotte, à quelques centaines de mètres plus loin, les uns déjà en combi néoprène, les autres, avec l’idée de se changer devant la grotte. Devant l’entrée de la grotte, plutôt ratatinée et ressemblant plutôt à une niche a chien qu’à une entrée de grotte digne de ce nom, une petite pensée traverse mon esprit : est-ce que je veux vraiment faire ça ? (et je crois bien que je n’étais pas la seule).

L'équipe avant d'entrer dans la grotte

Juste après quelques mètres de progression à 4 pattes, nous voilà devant la première voûte mouillante, plutôt confortable, car il y a assez de place pour la tête et elle est tout droite, on ne peut pas s’y perdre. Ce n’est plus vraiment le cas pour la deuxième voûte mouillante, une espèce de laminoir super bas et très étendu, pour lequel les explorateurs ont intérêt à savoir par où il faut passer, car, une erreur d’aiguillage peut faire perdre les repères assez vite et se perdre carrément. Notre ami, Jean-Noël connait très bien la grotte, ayant fait partie de l’équipe qui l’a découverte il y a quelques années. Donc, nous lui faisons entièrement confiance pour nous guider dans ce petit labyrinthe de 40 cm de hauteur, dont 25 cm d’eau ... Autant dire, qu’il n’y a avait pas une place confortable pour que la tête soit bien en dehors de l’eau. Les uns sur le dos, les autres sur le ventre et avec la tête tournée de côté pour respirer, nous progressons derrière Jean-Noël. Plus d’appréhension que de mal, car tout se passe bien, malgré quelques petits coinçages et frayeurs inhérentes à ce genre d’entreprise. Jean-Noël pense que le passage a peut-être été agrandi, car à l’époque, il a souvenir d’avoir un œil dans l’eau quand il progressait sur le ventre, tant l’espace entre l’eau et le plafond était restreint.

Dans les longues voûtes mouillantes de la zone d'entrée

Le passage bas passé, vient un passage plus confortable, sans eau, mais avec un sol très irrégulier et avec des bouts bien saillants et qui accrochent bien, et qui ne nous permet pas encore de nous mettre debout, nous fait pester bien plus que dans le premier passage très bas. Arrivés dans des parties plus confortables, nous allons voir les fameuses griffures d’ours (Eric en raffole), ce qui fait le sujet de blagues juteuses qui nous mettent dans une bonne ambiance.

Galerie nettement plus spacieuse

Nous allons ensuite visiter la Galerie des Deux Avenues, une qui part vers la gauche, l’Avenue des Ormes, que nous visitons jusqu'à un certain point et où nous voyons du coton de gypse et des fleurs de gypse, fines comme de la dentelle. En revenant sur nos pas et en prenant la direction opposée, après le passage d’une vire confortable, nous arrivons dans l’Avenue du Chatelet, qui présente de beaux volumes et des blocs en chaos.

Vire confortable

Chaos de blocs dans la Galerie du Chatelet

Une escalade de 4 mètres, qui pose quelques soucis à certains, car nous n’avions pas prévue de corde, nous permet d’accéder à la partie terminale, qui présente de belles formations, des cheveux de gypse, extrêmes fragiles. Nous faisons très attention à pas trop faire des courants d’air, car les cheveux sont très sensibles et on veut qu’ils soient encore là pour les prochaines générations. Jean-Noël et Corinne nous confient leur impression qu’à l’époque il y avait beaucoup plus de ces cheveux qui sont peut être tombés à cause du passage des visiteurs.

Escalade de 4 m pour l'accès à la partie terminale

Les cheveux de gypse

Autres cheveux de gypse


Pour le retour, nous appréhendons un peu les passages bas, mais qui sont franchis plus facilement qu’à l’aller. Une fois dehors, et en profitant de nos combis néoprène, nous nous baignons dans la Loue et prenons un petit bain de soleil.

Eric à la sortie de la grotte

Baignade dans la Loue ... et deux monstres sortis de la jungle

Pour bien clore la magnifique journée, nous allons ensuite prendre un verre et une glace à Ornans, en trouvant une terrasse au bord de la Loue, face au Musée Gustave Courbet.

Nicoleta