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Haute-Saône Bis ( août 2009 )

11.08.09

10:15:00,
Catégories: Activités spéléo, Visites, France

Haute-Saône Bis ( août 2009 )

Au dernier moment Vivien nous lâche avec regrets car il a chopé la grippe porcine. A 5h du matin et sous la pluie on se retrouve donc à huit (Didier, Maya, Olivier, Hervé, Etienne, Benoît, Marc et Jack) pour les trois heures de route qui vont nous mener à la Rivière Souterraine d'Arbecey.

Sur place, on a la chance de pouvoir se changer entre deux averses. Comme on ne connait qu'une petite partie du réseau (voir article de mai 2009) on préfère assurer la tenue : vu que personnes n'a de ponto c'est combi étanche pour certains ou néoprène pour d'autres mais Olivier préfère quant à lui partir très léger avec juste une petite sous-combi et même pas de bottes !

Au bas des petits puits d'entrée, un affluent nous mène rapidement au collecteur ou quelques gros bassins sont fortement appréciés pour se rafraichir car on commence à regretter notre tenue. Le trajet est toutefois super sympa car les volumes sont importants et on y croise quelques jolies zones concrétionnées.

Première partie du collecteur .. c'est encore petit !

Le collecteur .. ça s'agrandit mais après c'est encore plus vaste

Lorsqu'on arrive au carrefour, où on laisse de côté l'aval du collecteur, on découvre que la suite ne sera pas aussi facile. En effet si cette nouvelle partie est aussi vaste qu'avant, on patauge maintenant dans de l'argile liquide ce qui rend la progression franchement plus pénible.

On débouche ensuite dans une énorme salle où il faut traverser un chaos de blocs puis après cette salle les dimensions perdent nettement de l'ampleur.

On progresse cette fois dans une galerie semi-fossile (ou semi-active, c'est selon !) dans laquelle il faut franchir de nombreux lacs ou des bassins plus petits. Si c'est toujours bien argileux, c'est par contre joliment concrétionné et il y a même une zone de gours où il n'y a pas d'argile.

Au terminus et après une zone ébouleuse, la galerie redevient très vaste. Si ces gros volumes sont bien appréciés la progression l'est nettement moins car on patauge une nouvelle fois dans une bonne couche d'argile liquide.

Les volumes commencent à reprendre de l'ampleur

On rejoint ainsi la base d'une pente raide et glissante où un conduit se détache sur la gauche. C'est là que les premiers se sont enfilés alors tout le monde suit dans cette galerie moins vaste et surtout nettement plus déchiquetée. Finalement, on arrive sur un méandre et cette fois on la sent mal. On s'y enfile tout de même mais peu après … damned … on s'est trompé de chemin car on bute sur un siphon !

On retourne alors à la base de la pente raide et au sommet de cette dernière on retrouve l'axe principal et l'argile liquide qui nous manquait tant !?!? Au début de cette galerie féérique, qui porte bien son nom, la moitié de l'équipe reprend le chemin de la sortie afin de prendre le temps pour faire des photos tandis que l'autre moitié continue encore sur plusieurs centaines de mètres jusqu'au laminoir qui donne accès à la suite du réseau.

Toute l'équipe se retrouvera ensuite au carrefour avec le collecteur pour faire un brin de toilette avant de ressortir après 7 heures de visite.

Si les volumes et le concrétionnement sont des atouts indiscutables de ce réseau, on retiendra surtout une particularité .. bien argileuse !

En effet, sitôt que l'on quitte le collecteur, la progression est un exercice d'équilibre permanent. Bien souvent c'est peine perdue et les multiples gamelles succèdent aux glissades, ceci aussi bien dans les galeries que dans les bassins au fond desquels il y a des creux, des bosses et, tout aussi traître, des lames de rocher.

Bref, au bout d'un moment tout le monde est hilare en attendant le prochain sur la liste. La palme de la gamelle reviendra à Benoît avec une superbe chandelle sur une lame de rocher au fond d'un lac, ex aequo avec Jack qui n'en reviendra pas d'être encore aussi souple après un magnifique rouler bouler dans les blocs.

La visite étant terminée, on s'est ensuite déplacé à quelques dizaines de kilomètres pour passer la nuit dans un hôtel au bord d'un étang.

Mais avant de rejoindre les bras de morphée il a bien fallu reprendre des forces avec une petite agape; toutefois rien que du léger : bière, salade de gésier, vin, entrecôte, vin, fromage, vin, crème brûlée, pina colada ...

La nuit fut calme et le réveil agrémenté par le bruit des canards. Après un bon petit déjeuner une équipe pris alors directement le chemin du retour tandis que l'autre ira faire une halte à Besançon pour boire un verre.

Jack
Avec des photos de Marc