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Réseau du Folliu (juin 2018)

04.06.18

Réseau du Folliu (juin 2018)

Participants :
Luca, Laure, Pierre-Do, Felix, Philippe C., Valentin B.

Sortie au Folliu-Borna proposée par Luca et Laure, afin d’initier et connaître les nouveaux membres.
Le programme était assez ambitieux, et d’ailleurs n’a pas été tenu.
Rendez-vous devant l’Auberge de l’Ange à Albeuve, puis nous montons au parking avec les deux voitures, interrompus par un bouchon (oui, oui) sur la montée. En effet, une montgolfière s’est posée là, et la nacelle est en cours de chargement sur la remorque.
Les aérostiers nous laissent passer avant de charger le ballon.
Arrivés au parking, nous répartissons le matériel, puis montons vers l’entrée du Gouffre de la Sainte Barbe.

La montée au milieu des narcisses encore bien en fleurs ici, certains même pas encore ouverts, est faite en 40 minutes, puis nous nous équipons.

Le but est d’avoir deux équipes, une (Laure, Pierre-Do, Valentin et moi) qui ira en direction de la Salle du Vendredi, afin de faire le topo, et une autre équipe (Luca et Félix) qui vont en direction de l’actif à -370 pour le rééquiper. (j’ai dit programme ambitieux ?)
On entre dans le puits à 12h, et il y a de la neige en bas, puis on descend prudemment, car ça glisse bien.
Ensuite virage à 180° et on quitte la neige, ouf.
On continue dans les étroitures, (apparemment j’y ai loupé la statue de Sainte Barbe, concentré sur mes mouvements afin de passer sans me faire trop…).
Vers la fin, une vire, afin de pas se casser la figure dans le trou au milieu, puis le Puits des Allemands et ensuite la Salle du Tombeau de la Marmotte.


Un par un, pour une raison évidente de pierres instables, nous descendons la trémie, puis à la vire, Felix et Luca descendent les puits, alors que nous continuons la vire et passons le trou de verre.
Nous continuons sans bien que mal et un peu en cherchant notre chemin aussi par moments.
J’y rencontre aussi une curiosité dont je n’avais jamais vue, des déviations de corde avec de simples mousquetons. Mais, bien encadrés, on passe sans soucis.
Il y a de magnifiques strates sombres (lit de cherts (silex)), mais pas solides, ce qui a valu une belle frayeur à Pierre-Do.

Consigne… on ne touche pas ces strates.
Il y a aussi une vire bien sympa « à flanc de falaise » je voudrais dire. Ensuite un puits incliné, et arrosé, puis nous arrivons dans le Puits des Superlatifs.


Nous faisons une bonne pause dans la tente ici, avec un point chaud, puis décidons de ne pas continuer, car on est pas loin du but, mais un peu épuisés quand même.
La remontée est faite en binômes, Pierre-Do et moi, et Laure et Valentin, mais on se suit de près.
Ah quel bonheur de sortir d’un bivouac bien chaud (enfin presque), et de se lancer dans un puits arrosé. C’est clair que ça motive à ne pas y rester, mais c’est pas si long. (par contre ces puits inclinés, ça va mieux à la descente).
On remonte donc, puis à un moment, un doute, c’est où qu’on passe ?
Pierre-Do essaie par le bas, et moi par le haut, on arrive au même endroit, ouf.
À la sortie du trou de verre, une question se pose, la tête ou les pieds devants ?
À 3 contre 1, c’est les pieds qui ont gagné, mais les deux solutions étaient tout à fait possibles.
Bon on continue, puis faisons encore une petite pause dans la Salle du Tombeau de la Marmotte, et continuons, et nous revoilà vers la neige, au bas du « toboggan ».
Je reste en bas pendant que Pierre-Do monte le dernier puits (et je profite de faire un bonhomme de neige souterrain), puis vient le temps de la remontée.


Tout le monde est dehors vers 18h et super heureux de cette belle expédition.
On se change, puis on descend aux voitures, et rentrons, bien crevés.
Super journée.

Philippe C.

Avec Luca (qui a récupéré une centaine de mètres de corde dans la Salle des Étoiles, près de l’entrée), on quitte le reste du groupe peu après la Salle du Tombeau de la Marmotte pour continuer à descendre vers le fond. Après quelques puits, on fini par arriver dans un long et étroit méandre, qui c’est révélé plus fatigant à franchir que les puits,
On fini par arriver sur un petit puits (je pense que c’est le P4 à -195) qui n’était pas encore broché (d’après Luca, il aurait été sauté par flemme lors des précédentes séances de rééquipement, ne faisant « que » 4m de profondeur). On a donc décidé de s’arrêter pour y remédier. Luca m’as expliqué comment placer les broches, et j’ai ainsi fait les 2 premiers brochages, Luca faisant les deux suivants. Vu que ça doit sécher 10h, on n’a pas encore déplacer la corde sur les broches, ce sera pour la prochaine expé.
Après une petite discussion pour savoir si oui ou non on fait demi tour pour rentrer, on décide de continuer encore un peu. On arrive rapidement sur une grosse vire, en haut du Puits Sec, où on décide de faire une pause repas. On y trouve aussi un kit avec le câble téléphonique qu’on suivait depuis la surface. Vue qu’il est déjà un peu après 17h, on décide de ne pas descendre jusqu’à l’actif à -370, mais de continuer à tirer le câble téléphonique un petit bout plus loin, en laissant nos kits et les 100m de corde sur place (la corde y a été laissée pour la prochaine sortie). De plus, Luca me propose gentiment de mettre toutes nos affaires dans son kit pour le retour, maintenant qu’il n’as plus la corde. Soit disant pour ne pas me dégoûter du Folliu ...
Au final, on descend donc le câble téléphonique jusqu’au bivouac de -280, moi le premier en sortant le câble du kit, et Luca derrière pour l’attacher. Luca souhaite faire l’inventaire du matériel laissé au bivouac, mais c’est très vite réglé : sauf la tente, il n’y a rien (il semblerait que le matériel ait été descendu un peu plus bas).
On entame ensuite la longue remontée, moi devant, Luca derrière. Même au retour, le plus fatigant restait le méandre et non les puits. On ressort vers 23h, après 11h passées sous terre.
On se change, on mange un peu, puis on attaque le redescente dans le noir, avec une petite pause photo en chemin pour que Luca photographie les Narcisses de nuit.

En redescendant, une fois de retour sur un chemin, on est tombé sur une douzaine de vaches qui dormaient en travers de celui-ci et qui se sont réveillés à notre approche. Celles-ci, au lieu de se ternir tranquilles ont décidé de s’écarter lentement dans la direction dans laquelle on allait : on avait beau essayé de les doubler en passant par les cotés, mais pas moyen de dépasser le groupe des 5-6 vaches de têtes : on les a « poussées » devant nous jusqu’au portail qui permettait de quitter l’enclos, sans qu’elles ne s’écarte ne serait-ce qu’un instant. A croire qu’elles nous prenaient pour le paysan.
Le temps de ranger nos affaires à la voiture, de se débarbouiller rapidement à la fontaine du village et de rentrer en faisant une pause café au milieu, il est presque 2h du matin quand on arrive à Lausanne.

En tout cas c’était une super sortie, merci beaucoup à Laure et Luca pour l’avoir organisée. Et Luca a parfaitement réussi son objectif : je ne suis absolument pas dégoutté du Folliu, j’y retourne dès que possible !

Félix